La Sûreté du Québec met en place une nouvelle technologie qui pourrait vous coûter très cher

La règle des 3 secondes pourrait devenir une norme surveillée et plus seulement un conseil de prudence.

Depuis plusieurs semaines, les patrouilleurs reçoivent une formation spécialisée pour manier un cinémomètre capable d'évaluer l'espace entre deux voitures, une approche similaire aux radars de vitesse mais orientée vers la sécurité en circulation dense.

Cette technologie vise autant les véhicules lourds que les automobilistes ordinaires et elle pourrait changer nos habitudes sur l'autoroute.

Selon la Société de l'assurance automobile du Québec, maintenir trois secondes devant soi, soit environ cinquante-six mètres à cent kilomètres heure, offre une marge de réaction essentielle en cas de freinage brusque.

Cette distance, souvent négligée dans la circulation, devient l'élément central de l'opération annoncée par les autorités.

Les policiers rappellent que le talonnage demeure l'une des causes fréquentes de collisions arrière et que plusieurs incidents pourraient être évités simplement en respectant une distance raisonnable, surtout durant les trajets où la visibilité varie.

La volonté derrière ce projet reste d'améliorer la sécurité plutôt que de multiplier les constats.

Une fois les appareils pleinement déployés, un conducteur pris en défaut pourrait recevoir une amende entre deux cents et trois cents dollars, en plus de deux points d'inaptitude.

Cette sanction vise à décourager les comportements agressifs qui surgissent parfois lorsque la circulation ralentit.

Aucun calendrier précis n'a été dévoilé, mais l'arrivée de ces radars de distance est attendue au printemps.

Les autorités souhaitent que les conducteurs adoptent spontanément une conduite plus douce sans attendre de voir une lumière bleue dans leur rétroviseur.

La prévention demeure au coeur du message et l'objectif est de réduire le nombre d'accidents liés au manque d'espace entre les véhicules.

L'application de ce système s'annonce graduelle, le temps que tous les patrouilleurs complètent leur formation et que les appareils soient déployés dans les différents secteurs du Québec.

Les automobilistes gagneront donc à revoir leurs habitudes avant que l'opération devienne officielle.

Un rappel simple circulant parmi les instructeurs de la SQ dit que trois secondes coûtent moins cher qu'un constat, ce qui résume bien l'esprit de cette nouvelle approche de sécurité routière.