Les experts se questionnent à l'approche du Vendredi fou

Même si plusieurs consommateurs se montrent plus prudents, les données laissent croire que la journée phare du magasinage des Fêtes gardera son titre de championne en 2025.

Selon les plus récentes statistiques de Moneris, le Vendredi fou 2024 a été la journée la plus achalandée de l'année dans les magasins québécois.

Une hausse de 6 % des dépenses totales a même été enregistrée dans la province, comparativement à seulement 2 % dans le reste du pays.

Malgré une inflation toujours présente, les détaillants misent sur des rabais massifs pour attirer la clientèle.

Les grandes bannières ont d'ailleurs commencé leurs offres dès cette semaine, espérant séduire ceux qui planifient leurs achats plus tôt.

Le dernier vendredi de novembre demeure, selon Moneris, le « point d'ancrage » de la saison du magasinage au Québec.

L'an passé, même après la pandémie et les changements d'habitudes d'achat, les consommateurs ont massivement répondu à l'appel des aubaines.

À l'opposé, le « Boxing Day », autrefois la grande messe du magasinage, continue de perdre de la vitesse.

En 2024, il figurait parmi les journées les plus tranquilles de la période des Fêtes, loin derrière le Vendredi fou et le 23 décembre.

Les données démontrent également que le Cyberlundi peine à rivaliser. Ce rendez-vous en ligne n'a atteint que 74 % du volume du Vendredi fou, prouvant que les Québécois aiment encore magasiner en personne pour cette journée-là.

Les détaillants locaux espèrent profiter de cette effervescence pour redresser leurs ventes de fin d'année.

Certains commerces indépendants, notamment dans les centres-villes de Montréal et de Québec, misent sur des promotions « éthiques » pour rivaliser avec les géants du commerce électronique.

Les experts en consommation notent toutefois une tendance au magasinage plus réfléchi.

Plusieurs Québécois cherchent des aubaines, mais visent surtout la qualité et la durabilité. Ce changement de mentalité pourrait à long terme redéfinir le visage du Vendredi fou.

Quoi qu'il en soit, les files d'attente et les paniers virtuels pleins risquent de se multiplier dès le 29 novembre.

Les rabais, eux, seront au coeur d'une bataille féroce entre les détaillants, chacun voulant décrocher une part du portefeuille québécois.