Un déluge contrôlé pour sauver le Saint-Laurent et des milliers de bateaux libérés
Crédit photo: Radio-Canada
Le Québec vit en 2025 l'une des pires sécheresses de son histoire. Le manque de pluie depuis l'été a causé de nombreux problèmes dans plusieurs régions: des puits sont à sec, des champs manquent d'eau et des bateaux sont coincés dans la boue à cause du faible niveau du fleuve Saint-Laurent. Pour aider les marinas et les plaisanciers, une mesure exceptionnelle sera prise les 17 et 18 octobre.
Pendant 36 heures, la Commission mixte internationale (CMI), un organisme canado-américain qui gère l'eau dans la région des Grands Lacs, ouvrira les vannes du barrage Moses-Saunders à Cornwall. Ce barrage contrôle l'eau entre le lac Ontario et le fleuve Saint-Laurent. En augmentant le débit, le niveau du fleuve montera temporairement, ce qui permettra aux bateaux coincés de quitter les marinas avant l'arrivée du gel.
Une augmentation du niveau d'eau du fleuve Saint-Laurent pour libérer les bateaux
Ce « coup d'eau » est l'équivalent d'une piscine olympique toutes les 2 secondes. Même si cela fera à peine baisser le niveau du lac Ontario, ce sera suffisant pour augmenter celui du fleuve et ainsi dégager des milliers de bateaux pris dans la vase, notamment dans des marinas entre Cornwall et Montréal. À Bécancour, par exemple, les bateaux sont coincés depuis des semaines.
Le Saint-Laurent ne dépend pas seulement de la pluie. Il tire son eau des Grands Lacs, qui représentent 18 % des réserves d'eau douce de surface sur Terre. Cependant, avec les faibles apports en eau de ces dernières années, les épisodes de bas niveau se répètent de plus en plus souvent.
Quand le niveau du fleuve est trop bas, cela nuit aussi au transport maritime. Plusieurs navires doivent réduire leur charge pour ne pas s'échouer, ce qui entraîne des pertes économiques importantes. Certaines centrales hydroélectriques, comme celle de Beauharnois, produisent également moins d'électricité quand le débit est faible.
Même si le port de Montréal n'est pas encore gravement touché, les compagnies maritimes doivent ajuster leur chargement selon les niveaux d'eau.
Selon des études, les changements climatiques pourraient rendre ces situations plus fréquentes à l'avenir, causant des pertes économiques majeures, affectant les écosystèmes aquatiques et rendant la navigation plus difficile.
Source: TVA
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