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« Et si le bacon avait droit à son avertissement santé ? »


PUBLICATION
Maryse Savard
13 novembre 2025  (11h00)
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Bacon avertissement santé
Crédit photo: Radio-Canada

Et si un simple déjeuner devenait un sujet de débat public ? Des chercheurs britanniques proposent d'ajouter sur les emballages de bacon une mention du type « Peut augmenter le risque de cancer colorectal ». Une idée qui relance la discussion sur les viandes transformées et la santé publique.

Cette initiative, inspirée des mises en garde sur les paquets de cigarettes, a créé une onde de choc.
Pour certains, il s'agit d'une mesure de prévention logique. Pour d'autres, une exagération inutile qui sème la peur dans les cuisines.
Au Québec, les réactions se font sentir jusque dans les milieux médicaux. Le gastro-entérologue Michael Bensoussan juge qu'il faut faire preuve de discernement avant de comparer le bacon à la cigarette.
Selon lui, le tabac est « outrageusement plus toxique », et l'amalgame entre les deux produits serait exagéré.
Toutefois, il reconnaît que l'idée d'un tel avertissement a au moins le mérite de susciter une réflexion sur nos habitudes alimentaires.
Les chercheurs du Royaume-Uni s'appuient sur plusieurs études indiquant que les viandes transformées contiennent des nitrates et des nitrites, des agents de conservation qui, une fois métabolisés, peuvent produire des composés cancérigènes.
Leur objectif : inciter les consommateurs à limiter leur consommation, sans nécessairement interdire ces produits.
Ils croient qu'un étiquetage clair pourrait modifier les comportements alimentaires à long terme.

Bacon, portion et responsabilité : le message de Michael Bensoussan

Pour le Dr Bensoussan, tout est une question de dosage.
Un peu de bacon de temps en temps ne pose pas de problème majeur, mais l'abus de produits transformés demeure un facteur de risque important.
Il rappelle que les excès peuvent mener à des troubles cardiovasculaires sérieux, comme les infarctus ou les AVC.
À ses yeux, la solution passe par une meilleure éducation nutritionnelle, pas par la culpabilisation.
Cette approche, plus douce, s'appuie sur la notion de responsabilité partagée : celle des consommateurs, mais aussi celle de l'industrie agroalimentaire.
Les fabricants pourraient réduire les additifs ou repenser leurs procédés pour offrir des produits plus sains.
Au-delà de la controverse, cette proposition d'étiquette ouvre une discussion plus large.
Devrait-on imposer davantage de messages d'alerte sur les aliments à risque, comme les boissons sucrées ou les plats ultra-transformés ? Ou préférer une approche basée sur la sensibilisation et la transparence ?
Au Québec, où le plaisir de la table fait partie du patrimoine culturel, la question n'est pas anodine.
Le bacon du dimanche matin, le jambon du lunch et la charcuterie du souper font partie du quotidien. Mais de plus en plus de consommateurs veulent concilier santé et plaisir sans tomber dans la peur.
Finalement, cette idée d'avertissement n'est peut-être qu'un prétexte à une conversation essentielle. Car entre le goût et la raison, il y a un équilibre à trouver. Et c'est peut-être là que réside le véritable défi de notre alimentation moderne.
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« Et si le bacon avait droit à son avertissement santé ? »

Pensez-vous qu'un avertissement sur le bacon vous encouragerait à en manger moins ?


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