Une autre épidémie au Québec inquiète la Santé publique et elle tire la sonnette d'alarme
Crédit photo: Radio-Canada
La Santé publique de la Capitale-Nationale s'inquiète d'une forte recrudescence de la syphilis dans la région de Québec.
Depuis le début de l'année, 169 cas ont été confirmés, un record historique pour le territoire.
Cette hausse soudaine pousse les autorités sanitaires à parler d'une véritable épidémie silencieuse.
Selon la Dre Nathanaëlle Thériault, médecin spécialiste à la Santé publique du CIUSSS de la Capitale-Nationale, la situation n'a jamais été aussi préoccupante.
Les données révèlent que 90 % des cas touchent des hommes, en majorité ceux ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes.
Mais la hausse récente chez les femmes inquiète davantage les experts, car elle accroît le risque de transmission aux nouveau-nés.
Une situation surveiller de près par la Santé publique
La Dre Thériault rappelle que la syphilis peut se transmettre de la mère à l'enfant pendant la grossesse.
Dans la région de Québec, deux cas de syphilis congénitale ont été recensés au cours des deux dernières années, une statistique anormalement élevée comparée aux années précédentes.
La syphilis, souvent asymptomatique, passe facilement inaperçue. Le dépistage demeure donc la seule façon de détecter l'infection avant qu'elle ne cause des complications graves.
Le taux d'infection dans la Capitale-Nationale atteint 21,4 cas par 100 000 habitants, ce qui place la région au troisième rang provincial, derrière le Nunavik et Montréal.
En comparaison, la moyenne québécoise se situe autour de 13 cas pour 100 000 habitants.
Les autorités de santé publique multiplient les appels à la prudence et encouragent le dépistage régulier, surtout chez les personnes sexuellement actives.
Elles insistent aussi sur l'importance du port du condom, dont la baisse d'utilisation serait en grande partie responsable de la recrudescence de la maladie.
La syphilis, une infection pourtant facilement traitable avec des antibiotiques, peut causer de graves complications lorsqu'elle n'est pas soignée à temps.
Outre la transmission à l'enfant, elle peut entraîner des troubles neurologiques, cardiaques ou cutanés sévères.
Les autorités régionales poursuivent leurs campagnes d'information et de prévention, particulièrement dans les cliniques, les milieux communautaires et les établissements fréquentés par les jeunes adultes.
L'objectif : freiner la propagation avant que l'épidémie ne s'étende davantage dans la population générale.
La Santé publique insiste : le dépistage précoce et la protection demeurent les meilleures armes contre cette maladie évitable.
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