À l'approche du temps des Fêtes, plusieurs Québécois recréent une ambiance chaleureuse à la maison avec des bougies parfumées, de l'encens ou un feu de foyer, sans toujours penser à l'air qu'ils respirent.
Les odeurs de pain d'épices, de sapin ou de vin chaud évoquent des souvenirs rassurants et font partie intégrante des traditions hivernales dans bien des foyers.
Ces gestes, souvent associés au réconfort et à la détente, semblent inoffensifs au premier abord.
Or, comme le rapporte l'équipe de NoovoMoi, des experts en santé respiratoire invitent à réfléchir aux effets réels de ces pratiques sur la qualité de l'air intérieur.
Derrière l'ambiance feutrée, certaines habitudes peuvent avoir des conséquences insoupçonnées.
Toute flamme, qu'elle provienne d'une bougie, d'un foyer ou d'un appareil à gaz, libère des substances chimiques et de fines particules dans l'air.
Ces particules peuvent irriter les voies respiratoires, surtout lorsqu'elles s'accumulent dans un espace fermé.
Bougies parfumées et feux de foyer, un impact souvent sous-estimé
Les spécialistes rappellent qu'il n'est pas nécessaire de bannir complètement les bougies ou les feux de foyer.
L'enjeu réside plutôt dans la fréquence d'utilisation et dans la capacité des maisons à bien se ventiler.
En hiver, l'air intérieur peut devenir plus pollué que l'air extérieur.
Les fenêtres restent fermées plus longtemps et les polluants ont tendance à s'accumuler, créant un environnement moins sain qu'on pourrait le croire.
Les cheminées, les plaques de cuisson au gaz et certains appareils libèrent des particules fines comparables à celles associées au smog urbain.
Même certaines bougies sans parfum ou des produits ménagers courants peuvent affecter la qualité de l'air.
Le risque varie selon plusieurs facteurs, notamment la durée d'exposition, la fréquence d'utilisation et l'état de santé des occupants.
Certains polluants sont d'ailleurs inodores, ce qui signifie qu'un air qui semble neutre peut tout de même être contaminé.
Les experts soulignent que tout le monde n'est pas touché de la même façon.
Les enfants, les personnes âgées et celles vivant avec de l'asthme ou des maladies cardiaques ou pulmonaires sont plus vulnérables aux effets de la pollution intérieure.
Chez les enfants, la taille plus petite des poumons entraîne une exposition proportionnellement plus élevée.
Les symptômes possibles incluent la toux, l'essoufflement, les maux de tête, l'écoulement nasal ou les éternuements répétés.
En présence de tels signes, il est recommandé de cesser l'utilisation des produits en cause et d'aérer rapidement la pièce.
De simples gestes peuvent faire une réelle différence.
Les spécialistes suggèrent de limiter le nombre de sources de combustion utilisées simultanément et de privilégier des produits contenant moins d'ingrédients.
Aérer lorsque la température le permet et utiliser un purificateur d'air peut aussi améliorer la situation.
Utiliser la hotte aspirante lors de la cuisson au gaz et établir des règles claires concernant la fumée à l'intérieur contribuent également à protéger la santé des occupants.
À l'image d'une meilleure alimentation ou de l'activité physique, améliorer la qualité de l'air intérieur demeure un geste simple qui favorise le bien-être, même durant les Fêtes.
| SONDAGE | ||
16 DECEMBRE | 93 RÉPONSES Bougies et foyer, l'envers invisible de l'ambiance des Fêtes Faites-vous attention à la qualité de l'air intérieur durant les Fêtes? | ||
| Oui toujours | 33 | 35.5 % |
| Un peu | 26 | 28 % |
| Rarement | 21 | 22.6 % |
| Jamais | 13 | 14 % |
| Liste des sondages | ||
