La Banque du Canada prolongera-t-elle la stabilité de ses taux?
La Banque du Canada s'apprête à annoncer sa prochaine décision de politique monétaire le 30 juillet. Après plusieurs hausses et baisses de taux au cours des derniers mois, la majorité des marchés financiers s'attendent à ce que le taux directeur soit maintenu à 2,75 %.
Ce choix s'explique notamment par un marché de l'emploi qui a surpris positivement en juin, une économie qui résiste mieux que prévu malgré les tensions commerciales avec les États-Unis, ainsi qu'une inflation encore difficile à stabiliser.
Un maintien prudent avant un possible allègement en septembre
Malgré les appels à réduire les taux d'intérêt pour soutenir la croissance, il semble que la Banque préfère temporiser. Plusieurs experts prévoient que les baisses pourraient reprendre au plus tôt en septembre.
Cette prudence est renforcée par la guerre commerciale initiée par le président américain Donald Trump, notamment avec la menace de nouveaux tarifs douaniers sur les exportations canadiennes qui doivent entrer en vigueur dès le 1er août. Ces mesures créent une incertitude économique importante, ce qui pousse les décideurs à adopter une approche prudente basée sur plusieurs scénarios possibles plutôt que sur des décisions hâtives.
Le marché des contrats à terme donne moins de 10% de chances à une baisse de taux dès juillet, mais anticipe une réduction modérée avant la fin de l'année. Le cycle d'assouplissement, commencé en été 2024, avait déjà vu le taux directeur baisser de 5,00% à 2,75%. Toutefois, le récent rapport sur l'emploi, montrant la création de 83 000 emplois en juin et une baisse du taux de chômage, a renforcé l'idée que l'économie tient mieux que prévu.
En parallèle, la Banque du Canada continue de surveiller attentivement les impacts des négociations commerciales et les signaux du marché du logement, qui reste un facteur clé pour l'économie nationale. Des experts soulignent que si les tarifs douaniers sont appliqués, une nouvelle baisse des taux pourrait être nécessaire pour limiter le ralentissement économique.
En résumé, l'annonce de juillet devrait refléter un maintien prudent, tandis que tous les regards se tournent vers septembre pour voir si un assouplissement monétaire se mettra en place, selon l'évolution des données économiques et des tensions commerciales.
Source: Les Affaires
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