Temu et SHEIN menacent les commerces québécois
Depuis quelques années, des plateformes de vente en ligne comme Temu et SHEIN gagnent rapidement en popularité auprès des consommateurs québécois. Grâce à leurs prix extrêmement bas et à leur vaste sélection de vêtements et d'objets, elles attirent un nombre grandissant d'acheteurs, surtout les plus jeunes. Mais ce succès n'est pas sans conséquence pour les commerçants d'ici.
Un récent sondage du Conseil québécois du commerce de détail révèle que plus de la moitié des commerces locaux ont vu leurs ventes diminuer à cause de ces plateformes étrangères. En tout, 58% des détaillants québécois disent que leurs revenus ont été affectés, et 17% parlent même d'une chute importante de leur chiffre d'affaires.
Des ventes en chute libre et des emplois en danger
Les effets ne s'arrêtent pas là. Pour 13% des commerces, cette baisse de ventes s'est traduite par une réduction du personnel. Certains propriétaires n'ont d'autre choix que de couper dans les effectifs pour tenter de survivre face à une concurrence qu'ils jugent injuste.
Damien Silès, président du Conseil québécois du commerce de détail, affirme que ces plateformes profitent de certaines failles dans les lois commerciales et dans les relations entre le Canada et les États-Unis pour inonder le marché de produits à bas prix.
Il ajoute que les boutiques éphémères installées dans des villes comme Montréal ne sont qu'un piège marketing, car ces géants du web ne comptent pas s'établir localement ni créer de vrais emplois dans nos communautés.
Silès s'inquiète aussi du plagiat et des problèmes environnementaux liés à ces sites. Selon lui, une grande partie des produits vendus sont de qualité inférieure, non recyclables, parfois même dangereux, et non conformes aux lois canadiennes sur la sécurité.
Il lance un cri d'alarme aux gouvernements, il faut agir rapidement. Sinon, dit-il, ce sera la fin de nombreux commerces de détail québécois, incapables de rivaliser avec des géants mondiaux qui ne paient pas les mêmes taxes, ne respectent pas les mêmes règles, et qui vendent à perte. Les commerçants locaux, malgré leurs efforts, ne peuvent pas faire le poids seuls.
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