Une ado reçoit une offre de 20 000 $ pour un mariage arrangé au Tim Hortons

Ce qui semblait être un simple emploi d'étudiante s'est transformé en cauchemar, forçant la jeune fille à claquer la porte de son travail.

En Ontario, une adolescente de 17 ans aurait quitté son emploi dans un Tim Hortons après avoir reçu une demande pour le moins troublante. Sa gérante aurait tenté de la convaincre d'épouser son frère âgé de 25 ans, un ressortissant indien souhaitant obtenir la résidence permanente au Canada. Pour la convaincre, la patronne lui aurait offert jusqu'à 20 000 $.

L'affaire a été révélée par Matt Monroe, l'oncle de la jeune fille, dans une publication Facebook qui a depuis fait le tour du pays. « Les Tim Hortons de Picton et Wellington ont perdu mon respect. La gérante harcelait ma nièce pour qu'elle épouse son frère de 25 ans, alors qu'elle était mineure », a-t-il écrit.

Dans les commentaires, l'adolescente a partagé des captures d'écran de ses échanges avec sa supérieure. On y voit la gérante lui proposer plusieurs milliers de dollars pour ce mariage arrangé, prétextant que son frère avait besoin d'une relation au Canada pour obtenir ses papiers. « Il a besoin de quelqu'un pour l'aider à avoir sa résidence permanente... et il peut te payer entre 15 000$ et 20 000 $ », peut-on lire dans un des messages.

Après avoir refusé, la jeune employée aurait signalé la situation à deux autres gérantes. Mais au lieu d'être soutenue, elle aurait été minimisée. L'une lui aurait répondu de « ne pas être mal à l'aise, car elle fait la demande à tout le monde », tandis qu'une autre lui aurait affirmé que « ce n'est pas illégal si tu as plus de 16 ans et le consentement d'un gardien ».

La Police provinciale de l'Ontario (OPP) a confirmé qu'une enquête pour mariage frauduleux a été ouverte le 9 septembre 2025, et que l'Agence des services frontaliers du Canada a également été avisée.

Rappelons que les mariages simulés sont illégaux au Canada et peuvent entraîner jusqu'à cinq ans de prison.

De son côté, Tim Hortons a réagi rapidement. La chaîne a confirmé que le gérant concerné a été congédié peu après que la situation a été portée à l'attention du propriétaire du restaurant, qualifiant l'affaire de « totalement inacceptable ».

Une histoire troublante qui soulève de nombreuses questions sur la vulnérabilité des jeunes travailleurs et sur les limites que certaines personnes franchissent pour contourner la loi.

Source: Journal de Montréal