Des milliers de bouteilles d'alcool menacées de finir à la poubelle au Québec

Imaginez des produits qui valent des centaines de milliers de dollars pourraient tout simplement finir à la poubelle.

Selon les informations obtenues par Radio-Canada, la Société des alcools du Québec (SAQ) se retrouve devant un scénario peu réjouissant. Depuis le retrait des produits américains des tablettes, annoncé en mars dernier par le gouvernement Legault à la suite des tarifs douaniers imposés par Donald Trump, une partie des stocks dort dans les entrepôts. Au total, cela représentait 27 millions de dollars de marchandises sorties des succursales.

Mais voilà le problème, plusieurs de ces boissons ne sont pas conçues pour durer longtemps. Si elles ne trouvent pas preneur d'ici l'automne, elles devront être détruites. On parle notamment de vins rosés, de prêts-à-boire, de bières, de crèmes alcoolisées et de certaines liqueurs. Bref, des produits fragiles qui ne peuvent pas se conserver indéfiniment.

Toujours selon Radio-Canada, la valeur des produits menacés grimperait à environ 300 000$. Une somme qui risque donc de disparaître littéralement en fumée.

La SAQ a bien tenté de trouver une issue en demandant la permission de remettre ces bouteilles sur le marché québécois avant leur date limite, mais le gouvernement aurait refusé. Le résultat est que si rien ne change, les procédures de destruction devront être appliquées.

Pour Laurianne Tardif, porte-parole de la SAQ, c'est une situation regrettable. Elle précise que ces mesures ne sont prises que dans des cas exceptionnels. Du côté du syndicat, le ton est encore plus ferme: «Ils jettent l'argent par les fenêtres», déplore Danick Soucy, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de la SAQ.

L'histoire n'est toutefois pas terminée. La SAQ assure que rien n'est encore coulé dans le béton et que les discussions se poursuivent. Mais une chose est certaine, si la décision demeure inchangée, c'est une véritable fortune liquide qui pourrait disparaître des entrepôts québécois d'ici l'automne.

Source: Radio-Canada