Une nouvelle tique fait son apparition et apporte un risque plus grave
Il y a parfois des nouvelles qui surprennent et inquiètent à la fois. Depuis quelques semaines, des spécialistes observent un phénomène inattendu qui pourrait bien changer notre façon de profiter des activités extérieures.
Une nouvelle réalité s'installe, et elle concerne un minuscule insecte qu'on connaît déjà trop bien au Québec.
Une nouvelle tique fait son apparition et apporte un risque plus grave
En Estrie, au début de l'été, un premier cas de fièvre pourprée des montagnes Rocheuses a été confirmé. Cette maladie est transmise par une autre espèce de tique que celle responsable de la maladie de Lyme. Le patient touché a été rapidement pris en charge et a bien répondu aux antibiotiques, mais ce premier cas marque un tournant.
Contrairement à la maladie de Lyme, cette infection peut être beaucoup plus sévère si elle n'est pas traitée rapidement. Elle peut causer de fortes fièvres, des maux de tête, de la confusion et des rougeurs caractéristiques sur la peau, sous forme de petites taches rougeâtres. Dans certains cas non traités, des décès ont même été recensés ailleurs en Amérique.
La tique responsable, appelée Dermacentor ou « tique américaine du chien », est présente depuis longtemps aux États-Unis, en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Mais avec les changements climatiques, sa présence s'étend vers le nord et atteint maintenant le Québec. Les experts rappellent que ce n'est pas une surprise. La migration des tiques est observée depuis plusieurs années.
Le Dr Alex Carignan, microbiologiste-infectiologue, se veut toutefois rassurant. Selon lui, la majorité des personnes infectées guérissent sans complication si elles reçoivent rapidement le traitement approprié. Il souligne néanmoins l'importance de la vigilance.
Pour se protéger, les autorités de santé publique recommandent de porter des vêtements longs et clairs lors d'activités en plein air, d'utiliser du chasse-moustique, et surtout d'inspecter soigneusement la peau au retour. Retirer rapidement une tique avec une pince fine peut faire toute la différence.
Même si ce premier cas peut sembler inquiétant, les spécialistes rappellent qu'il ne faut pas céder à la panique. Cette nouvelle infection s'inscrit dans un contexte plus large où les maladies transmises par les tiques gagnent du terrain. La clé, selon eux, c'est de rester informé et de prendre de bonnes habitudes de prévention.
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